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La cartographie applicative, levier d’une meilleure vision de votre écosystème IT

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CRM, ERP, logiciels métier, outils collaboratifs… qui utilise quelle application dans votre organisation ? Comment s’articulent-elles entre elles ? Quelles données transitent d’une application à l’autre ? La cartographie applicative permet de répertorier et de visualiser l’ensemble des logiciels et systèmes au cœur de votre organisation.

À noter que cet article fait partie d’une série de 4 articles, dans lesquels nous abordons les quatre grands types de cartographies : la cartographie des processus, la cartographie fonctionnelle, la cartographie applicative et la cartographie technique.

Les étapes de la cartographie de l’organisation

On distingue généralement 4 étapes de cartographie qui, une fois combinées, dressent un tableau exhaustif de votre SI :

  1. Cartographie des processus : on décrit le déroulement des activités de l’entreprise (production, vente, SAV…).
  2. Cartographie fonctionnelle : on précise les rôles et les responsabilités (qui fait quoi).
  3. Cartographie applicative : on recense les outils logiciels utilisés pour supporter les processus et les fonctions identifiées.
  4. Cartographie technique : on complète enfin avec la description des infrastructures (serveurs, réseaux, stockage…).

La cartographie applicative se situe au carrefour du « qui fait quoi » (aspect fonctionnel) et du « comment on le fait » (processus) pour en déterminer les outils réellement mobilisés.

Qu’est-ce que la cartographie applicative ?

La cartographie applicative consiste à inventorier toutes les applications (CRM, ERP, plateforme e-commerce, logiciels de paie, systèmes de ticketing, etc.) qui existent dans l’organisation, puis à représenter les liens entre elles (API, bases de données partagées, échanges de fichiers…).

Elle inclut généralement :

  • Les noms des applications et leurs finalités (comptable, gestion RH, logistique…).
  • Les flux de données : quelles informations circulent d’une application à l’autre ?
  • Les dépendances : si l’application X tombe en panne, quelles sont les conséquences sur Y ou Z ?
  • Les propriétaires ou référents applicatifs : pour savoir qui gère la maintenance et l’évolution de chaque outil.

Les principes de fonctionnement d’une cartographie applicative

Pour fonctionner efficacement, la cartographie applicative s’appuie sur plusieurs principes clés :

  1. Centraliser les informations sur chaque application : Nom, version, périmètre fonctionnel, base de données utilisée, serveurs impliqués, référents techniques et fonctionnels…
  2. Documenter les flux et les interfaces : Cela passe souvent par un inventaire des API, des connecteurs, des modules d’échange.
  3. Qualifier les dépendances : Les interactions critiques, l’importance d’une appli pour le bon fonctionnement global, etc.
  4. Produire une vision graphique globale : On peut avoir un schéma « macro » indiquant les grandes familles d’applications (ERP, WMS, CRM, etc.), puis un schéma plus détaillé pour chaque domaine.

Cas d’usages d’une cartographie applicative

Plus globalement, la cartographie applicative peut répondre à différents « grands besoins »…

  • Rationalisation du parc applicatif : éviter de multiplier des outils qui font doublon ou qui complexifient la maintenance.
  • Projets de migration ou d’intégration : avant de se séparer d’un ancien logiciel ou d’en déployer un nouveau, on doit savoir ce qui sera impacté.
  • Sécurité et conformité : pour assurer une bonne gouvernance, il est essentiel de savoir où sont stockées les données sensibles et quelles applis y accèdent.
  • Gestion des licences : connaître le périmètre et l’utilisation réelle des applications permet d’optimiser les coûts de licences.

Les bénéfices attendus de la cartographie applicative… et les limites à anticiper

Bénéfices de la cartographie applicative

  • Visibilité sur le paysage applicatif : tout le monde sait quels outils sont utilisés, par qui et pourquoi.
  • Prévention des risques : en identifiant les dépendances, on repère rapidement les points de vulnérabilité (application critique, redondances de versions…).
  • Facilitation des projets de transformation : la cartographie applicative sert de base pour définir la feuille de route d’évolution du SI (modernisation, migration vers le cloud, etc.).

Limites de la cartographie applicative

  • Mise à jour constante : le parc applicatif évolue sans cesse (nouvelles solutions, mises à jour, etc.). La cartographie peut donc se périmer rapidement si on ne l’actualise pas régulièrement.
  • Nécessite une bonne collaboration IT/métiers : les métiers déploient parfois des applications « en silo » qui passent sous le radar de la DSI (shadow IT). Sans recensement exhaustif, la cartographie est incomplète.
  • Pas un outil de pilotage de projets : la cartographie fait un état des lieux, mais ne substitue pas une gouvernance projet ou une stratégie de simplification.

Comment mettre en place une cartographie applicative ?

Vous envisagez de réaliser une cartographie applicative de votre organisation ? Voici quelques étapes et conseils pratiques qu’il nous semble important de respecter pour réussir votre démarche :

  1. Définissez les objectifs et le périmètre
    • Cherchez-vous à cartographier l’ensemble du SI ou seulement les applis d’un pôle (ex. : marketing) ?
    • S’agit-il de préparer une migration cloud, d’optimiser le budget licences ou d’améliorer la sécurité ?
  2. Récoltez les données à l’aide d’interviews avec les équipes métier et IT, et en réalisant un audit de l’environnement (documentation existante, logs, inventaire automatique quand c’est possible).
  3. Listez les applications et leurs référents (Nom, fonctionnalité principale, version, propriétaire métier, équipe technique en charge…)
  4. Identifiez et documentez les flux : Quels échanges entre l’application A et l’application B ? S’agit-il de fichiers batch, d’APIs REST, d’un bus applicatif ?
  5. Schématisez à l’aide d’un outil de cartographie (ou d’un simple diagramme pour commencer) et mettez en avant les dépendances critiques et les applications majeures.
  6. Validez et diffusez : Faites valider la liste et le schéma par les équipes concernées, partagez la cartographie de manière accessible (intranet, documentation SI…) et définissez des règles de mise à jour.

Les composants nécessaires au succès de la démarche

  • Un outil de BPM : pour modéliser vos processus, les rôles et les interactions (API, flux de données, etc.) de façon évolutive.
  • Un référentiel de données solide : il est impératif d’identifier quels objets (clients, produits, stocks, commandes…) sont manipulés par quelles applications, d’où l’utilité d’une démarche MDM (Master Data Management).
  • Une méthodologie d’analyse : PDCA ou une approche d’urbanisation (comme TOGAF) peuvent aider à définir une feuille de route pour rationaliser le parc applicatif.
  • Des « briques d’intelligence » : le machine learning peut servir à détecter des anomalies dans les flux inter-applicatifs, repérer des applications sous-utilisées ou recommander l’intégration de nouvelles solutions.

Le positionnement de Blueway autour de la cartographie applicative

Si Blueway ne propose pas d’outil de cartographie applicative au sens strict, notre plateforme Phoenix favorise une meilleure visualisation des flux et une gouvernance de la donnée plus aboutie. Comment ?

  • Urbanisation et ESB : en recensant et en orchestrant les échanges de données via un ESB, Phoenix met en évidence les applications connectées et leurs interactions.
  • API Management : la plateforme permet de sécuriser et de superviser les APIs entre les différentes briques. On sait alors quelles applications consomment ou exposent telles données.
  • Gouvernance des données : un référentiel central aide à repérer quelles applications manipulent tel référentiel client ou produit.
  • Évolutivité : Phoenix facilite l’ajout ou la suppression de connecteurs quand une application est remplacée, limitant l’impact sur l’ensemble du SI.

Ainsi, la plateforme Blueway apporte un « système nerveux » qui reflète en quasi temps réel les flux et la structure de votre écosystème applicatif !

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Alexis De Saint Jean
Alexis de Saint Jean
Directeur Innovation Fasciné par l’impact des nouvelles technologies sur nos organisations et sur notre environnement, Alexis est un mélange bien dosé de data, de cloud, de curiosité et de bonne humeur. Son expérience de près de 20 ans lui permet d’apporter une vision globale du marché et d’en évaluer les tendances clés. Au besoin, il peut aussi vous préparer quelques belles pizzas au feu de bois…
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