L’urbanisation du SI, support clé d’une architecture SI Cloud hybride

Comment urbaniser son Système d’information hybride ?

Alors que l’idée de migration dans le Cloud est sur toutes les lèvres, les PME et ETI s’appuient encore majoritairement sur des infrastructures hybrides, entre Cloud et on-site.

Pour ces organisations, une transition progressive est souvent la seule manière d’avancer sans heurt, en faisant évoluer une à une les diverses briques applicatives. Les outils métiers s’intègrent ainsi à l’architecture dans le Cloud, en fonction des capacités techniques et au gré des besoins.

Au fur et à mesure de la progression des applications SaaS dans les entreprises, se créent des systèmes de plus en plus hybrides. Bien souvent, cet environnement composite est appelé à durer : dans les faits, peu d’entreprises peuvent imaginer migrer leur SI à 100%. La plupart d’entre elles devront toujours composer avec des environnements hétérogènes et les contraintes que ceux-ci impliquent.

Dans ce contexte, la structuration du SI est une nécessité. Au-delà même de l’organisation des échanges, l’urbanisation du système d’information peut avoir un impact fort sur les performances des architectures hybrides.

Quels enjeux d’urbanisation apparaissent avec la cloudification du SI ?

1. La diversité d’applications et de formats

Avec l’essor des outils en mode SaaS en parallèle des applications sur site, les systèmes d’information se complexifient. De plus en plus de versions et de générations de logiciels sont ainsi amenées à coexister, certaines très anciennes.

Toutes ces différences créent des disparités de langage : les normes et formats diffèrent, certains finissant par être obsolètes. La communication devient difficile entre des applications n’utilisant pas les mêmes codes.

Ces échanges hétérogènes peuvent rapidement entraîner un traitement erroné ou incomplet de la donnée. Celle-ci est pourtant une aide décisionnelle précieuse et son intégrité doit être préservée.

2. Le cycle de vie des applications

De leur déploiement à leur fin de vie, les applications évoluent de manière différente, et leur maintenance également. Ce phénomène est accentué par les outils en mode SaaS, dont l’évolution est rapide, les changements de version fréquents et les maintenances automatisées.

Ces applications sont pourtant interdépendantes. Et plus leurs évolutions sont disparates, plus ces interdépendances sont difficiles à maîtriser. En cas de mise à jour trop tardive ou d’erreur d’une application, c’est l’ensemble du parc qui peut être impacté durablement.

Harmoniser et cartographier le SI en tenant compte de ces dépendances va permettre de localiser les sources d’erreur et d’éviter de bloquer les processus métiers qui exploitent la donnée.

3. La disponibilité des applications

La disponibilité applicative est cruciale pour mettre en œuvre les processus informatiques et métiers transversaux au Système d’Information. Dans le cas des applications SaaS, cette disponibilité peut être perturbée et entraîner des problèmes de transmission de l’information, voire des pertes de données en cas de problèmes extérieurs (exemples : panne réseau, indisponibilité des serveurs…).

Pour mieux garantir la communication, il est donc nécessaire de disposer d’une brique garantissant la continuité des échanges malgré les interruptions. La persistance de la donnée est une nécessité pour décharger les collaborateurs d’opérations manuelles et d’oublis éventuels.

4. La localisation des données

Si la localisation des données est relativement simple dans le cas des infrastructures on-premise, les SI hybrides et non structurés rendent la tâche plus complexe.

L’évolution des applications et des hébergements créent parfois des changements de chemin pour la donnée, ou d’autres problématiques d’accès qui freinent son utilisation.

Dans un SI non urbanisé où la communication inter-applicative est limitée, l’architecture entière subit ces changements inattendus : les modifications doivent alors être faites individuellement et manuellement, avec les risques d’erreur et les lenteurs que cela implique. Une communication unifiée permet quant à elle de notifier automatiquement tout changement dès qu’il survient.

5. Le manque de lisibilité en cas d’erreur  

Multiplier les applications sur site et dans le Cloud sans structurer l’ensemble contribue à brouiller la compréhension du SI : en cas d’erreur, il devient difficile de localiser la source. Ces sources sont d’ailleurs d’autant plus nombreuses que la communication entre applications est peu structurée.

De cette rapidité de résolution des erreurs dépend pourtant la performance de l’entreprise. Avec une data omniprésente dans les processus, tous les métiers sont concernés par le besoin de lisibilité du SI. En cartographiant les flux et en mettant en place une supervision globale, il est plus simple d’identifier les failles dans leur circulation.

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Comment l’urbanisation du système d’information hybride répond-elle efficacement à ces défis ?

L’urbanisation du système d’information contribue à rendre l’architecture du SI lisible et à la rationaliser. Grâce à l’organisation de son système d’information, l’entreprise établit une cartographie de ses flux et de ses briques applicatives et s’adapte mieux aux environnements hybrides.

A cette bonne connaissance du SI s’ajoute une communication inter-applicative fluide entre les logiciels déjà en place : un avantage de taille pour des petites et moyennes entreprises qui n’ont pas la possibilité de remplacer leurs applications les plus anciennes.

L’urbanisation crée une chaîne d’information entre les applications et permet donc d’agir efficacement, que le SI soit opérationnel ou pour faire face à toutes les défaillances possibles.

Elle se met en œuvre selon quatre axes principaux :

Communication inter-applicative

La communication point-à-point est éliminée : ce sont les applications qui viennent collecter l’information dont elles ont besoin dans un bus données central. La data circule plus facilement grâce aux demi-connecteurs et aux formats communs.

Cycle de vie des applications

Les sources d’erreur liées aux évolutions applicatives et leurs conséquences peuvent être analysées.
Toute évolution est communiquée à l’ensemble du système, qui peut s’adapter rapidement plutôt que d’être à l’arrêt.

Persistance des messages

L’urbanisation peut s’accompagner d’une couche middleware dédiée à la continuité d’information. En cas d’interruption de la communication, l’échange est « mis en pause », programmé pour reprendre dès que possible.

Supervision des flux

L’urbanisation permet une prise d’action plus rapide, même en cas d’erreur. Grâce à une vue plus globale du SI, les erreurs peuvent être classifiées et de vrais diagnostics posés pour des correctifs durables.

Ces apports de l’urbanisation du SI répondent à la fois aux besoins des entreprises ayant opté pour le Cloud hybride, mais aussi à ceux des utilisateurs de multi-Cloud. Ce dernier apporte en effet une part de complexité supplémentaire, avec d’éventuels problèmes d’interopérabilité et un besoin de supervision plus important.

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Les solutions de Blueway pour accompagner l’urbanisation des architectures Cloud hybride

L’objectif de Blueway est d’accompagner les entreprises dans l’organisation de leur gouvernance de flux de données, mais aussi dans l’optimisation de leurs processus. Ces deux enjeux sont intimement liés : les besoins des processus guident en permanence le parcours de la donnée.

Avec des métiers plus impliqués que jamais dans la manière dont circule et s’utilise la donnée, la réflexion sur la modélisation des processus est indispensable : elle permet de prendre en compte toutes les interactions de données, d’anticiper les besoins, mais aussi d’impliquer les intervenants métiers, premiers utilisateurs de la donnée.

Dans ce but, la plateforme Blueway dédiée à l’urbanisation du système d’information associe des solutions ESB (ou bus applicatif) et BPM, pour instaurer une véritable logique de flux.

Les intervenants deviennent ainsi des acteurs majeurs de l’urbanisation du SI. Le BPM associé à l’ESB leur donne la capacité d’agir sur les échanges dans le cadre de l’urbanisation (alertes e-mails, IHM dédiée, définition des rôles et responsabilités pour les séquences d’évènements…) afin d’améliorer le traitement de la donnée tout au long de son cycle de vie.

Outre l’urbanisation et la supervision des échanges, cette démarche permet également d’obtenir une meilleure évolutivité du SI. L’architecture est plus flexible et permet d’envisager des scénarios complexes comme dans le cas des structures hybrides. Plus agiles, les petites et moyennes entreprises peuvent ainsi préparer les projets à venir en tirant le meilleur parti de leurs outils sur site et dans le Cloud.

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