Omniprésence des données :
comment choisir entre MDM et PIM ?

MDM vs PIM : différences des logiciels

Force est de constater aujourd’hui l’omniprésence des données dans toutes les stratégies d’entreprises et la nécessité de se doter de solutions de type MDM (Master Data Management) ou PIM (Product Information Management) pour en tirer pleinement profit. L’adage de « la bonne information à la bonne personne au bon moment » n’a jamais été aussi pertinent.

Dans un monde où la maîtrise de la donnée devient essentielle pour contribuer activement à la stratégie de développement alors que les circuits de décision raccourcissent en permanence, DSI et directions métiers doivent travailler de plus en plus étroitement pour fournir des solutions fiables et sécurisées de gestion de l’information.

En effet, quel que soit votre secteur d’activité, vos clients, partenaires et collaborateurs sont désormais hyper connectés et auront de plus en plus besoin d’échanger des données en temps réel.

Autant vous organiser tout de suite pour valoriser vos données et constituer des référentiels au service des usages métiers, comme par exemple pousser des promotions personnalisées à vos clients basés sur l’analyse de leurs historiques d’achat, optimiser les flux logistiques via l’analyse de tous les déplacements grâce à l’IoT, etc. Les applications sont quasiment sans limite et toutes au service de la performance de l’entreprise.

Mais pour cela, les DSI doivent d’abord unifier toutes les données au sein de référentiels partagés qui faciliteront leur manipulation et leur diffusion sécurisée au sein de tout l’écosystème interne et externe. Les solutions MDM (Master Data Management) et PIM (Product Information Management) semblent répondre aux besoins mais quelles sont leurs différences ? Ou leur complémentarité ? Pourquoi mettre en œuvre l’une de ces deux approches ?

L’urgence de stopper l’anarchie dans la gouvernance des données !

Alors qu’il ne se passe pas une journée sans que l’on nous parle de « BigData » ou de « Data-Driven Marketing », on aurait pu croire que la maîtrise des données serait déjà pleinement intégrée dans les schémas directeurs des DSI et ce, en synergie totale avec les besoins des directions métiers. Malgré tout, nous constatons tous les jours que la réalité est loin d’être parfaite et qu’il est urgent d’adopter une stratégie forte de gouvernance des données.

D’autant plus que les entreprises se heurtent régulièrement à une divergence des points de vue entre IT et métiers. La DSI approche la donnée sous l’angle de son stockage, de la gestion de sa disponibilité et de sa sécurité alors que chaque direction métier l’envisage de manière très individuelle sous l’angle des usages et de l’aide à la décision. Deux approches complémentaires qui doivent désormais converger rapidement :

L’objectif est double : protéger le patrimoine de données de l’entreprise et augmenter constamment sa valeur en termes d’usages métiers

Cette convergence est donc à la fois un chantier organisationnel et technique car la valeur de la donnée client ou celle liée au produit ne peut s’envisager que dans le respect des contraintes de la DSI et au service des objectifs de chaque direction métier.  Une telle démarche doit ainsi être mise en œuvre à travers une centralisation plus forte des données et une synchronisation sur tous les logiciels et supports en place dans l’entreprise. C’est précisément ce que proposent de résoudre les solutions MDM (Master Data Management) ou PIM (Product Information Management), alors voyons concrètement leurs différences…

Le MDM (Master Data Management) dédié aux données de référence

Mettre en œuvre un MDM (Master Data Management) est une démarche globale d’amélioration de la qualité des données à l’échelle de toute l’entreprise. En effet, un projet MDM se focalise sur la création d’un référentiel unique pour toutes les données stratégiques de l’entreprise : clients, fournisseurs, articles, nomenclatures, processus de fabrication, RH, etc. Il ne vise pas à répondre uniquement à certains besoins mais bien de poser les fondations d’un système de gestion homogène des données de référence et des référentiels de donnée. L’objectif est de s’assurer que chaque collaborateur dans l’entreprise aura bien la même vision d’une donnée à un instant T sans qu’il y ait des problématiques de réconciliation et quel que soit le nombre de logiciels différents utilisés dans tout le système d’information.

Techniquement, le MDM centralise et unifie les données dans un référentiel unique puis va gérer leur « propagation asynchrone » vers toutes les applications du système d’information via le Bus Applicatif ESB. Les règles de gouvernance des données étant bien définies, tout changement d’adresse d’un client (à son initiative sur un site e-commerce par exemple) sera ainsi répercuté quasiment en temps réel dans tous les autres logiciels, ERP, CRM, etc. Le MDM apporte ainsi une grande maîtrise de la donnée et garantit aux utilisateurs d’exploiter toujours une donnée fiable.

Le MDM répond donc à une stratégie d’unification globale des données tandis que le PIM sera davantage orienté sur une stratégie d’unification des données Produits comme nous allons le voir…

MDM versus PIM : frères ennemis ou Dream Team ?

Le PIM (Product Information Management) en vogue dans le Retail mais également l’industrie !

Une solution PIM (Product Information Management) permet en effet de centraliser dans un référentiel unique toutes les informations liées aux produits (caractéristiques techniques, descriptions, références, nomenclatures, photos, contenus médias, etc.) habituellement stockées dans différentes applications du système d’information. Lui aussi alimenté au travers de bus applicatifs ou directement via les applications si le système d’information n’est pas urbanisé, il simplifie et fiabilise les échanges de données lorsque l’on a plusieurs canaux de distribution parallèles comme dans le Retail. Les logiciels de Product Information Management sont également de plus en plus utilisés dans l’industrie agroalimentaire, pharmaceutique et globalement des biens de consommation pour qui la gestion de l’information produit est critique.

Basé sur les mêmes principes d’alimentation et de centralisation que le MDM, le PIM pourrait être, à première vue, considéré comme une sous-partie du MDM. L’intérêt majeur est de sécuriser les processus de commercialisation des produits : dès qu’un produit est référencé, les utilisations par le marketing, les ventes et la logistique ainsi que sa mise à disposition dans les bases tarifs des commerciaux, sur les sites e-commerce et/ou Market Places partenaires sont très rapides. C’est donc une application utilisée en premier lieu par les équipes marketing et produit ! Il est ainsi orienté avec un prisme métier plutôt qu’avec la vocation de mettre en place une gouvernance des données au niveau de l’entreprise. Il pourra apporter des fonctionnalités spécifiquement orientées en ce sens : indicateurs liés aux produits, fonctions orientées « achat »… que ne proposeront pas des Master Data Management.

La solution PIM (Product Information Management) est donc particulièrement adaptée aux enseignes du Retail et les entreprises orientées « produits CPG » dont la performance des stratégies omnicanal exige que les consommateurs, vendeurs et partenaires puissent facilement et rapidement accéder à la bonne information sur les produits.

Le PIM pourrait ainsi être considéré comme une première étape dédiée aux produits par rapport au MDM afin de gérer la contextualisation des Master Data sur les différents canaux de communication et de vente et ainsi garantir la bonne exécution des stratégies Marketing. Mais très vite, assister votre stratégie omnicanal et garantir une expérience client unique impliquera de mettre en place une gouvernance des données transversale. Pour cela, on ne pourra pas se limiter aux seules données des produits, il faudra déployer un référentiel unique partagé par l’ensemble des applications qui composent votre écosystème et unifier toutes les données liées au parcours client dans un MDM.

Le PIM n’est donc pas une sous-partie d’un MDM et les deux approches sont souvent complémentaires. Dans le cas de référentiels simples avec des données stables, déjà qualifiées, qui évoluent peu et ne nécessitant pas de synchronisation avec d’autres applications, un PIM peut suffire à gérer et piloter les données produits (et elles seules !). Si les référentiels sont plus complexes avec une évolution dynamiques des données, des échanges inter-applicatifs et des processus métiers transversaux alors un Master Data Management s’avère nécessaire pour structurer la démarche.

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