Initier une démarche dans l’Open Finance : navigation entre défis et opportunités

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Open-finance

Alors que l’open banking se concentre sur le partage des données des comptes bancaires, l’Open Finance élargit ce concept à un éventail plus large de services financiers. Ce système permet ainsi aux fournisseurs tiers d’accéder aux données financières d’un consommateur ou d’une entreprise avec son consentement. Ces données regroupent des informations sur les prêts, l’épargne, les investissements, les pensions, les assurances et d’autres produits financiers. Pour ce faire, l’Open Finance utilise des interfaces de programmation d’applications (API). Et pour que ces API permettent aux institutions financières de partager en toute sécurité les données financières de leurs clients avec des fournisseurs tiers autorisés, mieux vaut choisir la bonne solution d’APIM !

Frédéric Toumelin, responsable du secteur banque et assurance chez Blueway, nous dévoile les enjeux et les défis liés à ce concept d’Open Finance, et comment y faire face pour saisir les opportunités offertes.

Quels sont les principales différences de l’Open Finance par rapport à l’open banking ?

Pour bien comprendre ces différences, il faut commencer par regarder du côté de la DSP (Directive sur les Services de Paiement). Elle a été introduite entre 2007 et 2009 pour réguler les services de paiement et a permis l’émergence de nouveaux acteurs appelés PSP (Payment Service Provider). La DSP2 quant à elle a été finalisée en 2015 et est entrée en vigueur en 2019. Elle a introduit pour sa part des obligations pour les banques concernant l’agrégation de comptes et l’initiation de paiements, créant ainsi le terme d’Open Banking.

Mais ce concept d’Open Banking a rencontré de nombreux défis, notamment liés à la qualité des données et aux échecs d’initiation de paiements. Une étude a ainsi révélé un taux d’échec de 56% dans les paiements. C’est la DSP3, initialement prévue pour entrer en vigueur fin 2024 avec une période de transition de 18 mois (mais dont le texte définitif n’est toujours pas arrêté au premier semestre 2025), qui a entre autres missions celle d’améliorer cette qualité des données. Elle doit également élargir le champ d’application au-delà de l’agrégation de comptes et de l’initiation de paiements, créant ainsi une logique d’Open Finance. Cette nouvelle logique englobe non seulement les banques, mais aussi toutes les institutions financières, y compris les assurances.

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Quels sont les avantages concrets de cette DSP 3 et de l’Open Finance ?

Ces deux réglementations, qui devraient aboutir dans les prochains mois, se rejoignent largement autour de deux thématiques : elles introduisent des exigences de qualité pour la mise à disposition des données et élargissent le périmètre d’application au-delà des services de paiement. Voici les points clés de cette nouvelle approche :

  • Amélioration de la qualité des données : La DSP3 impose des normes strictes pour garantir que les données fournies par les banques soient fiables et accessibles, ce qui est primordial pour la confiance des consommateurs et des entreprises.
  • Élargissement du périmètre : Contrairement à la DSP2, qui se concentrait principalement sur l’agrégation de comptes et l’initiation de paiements, l’Open Finance inclut un éventail plus large de données financières, permettant ainsi aux acteurs du secteur comme les assurances de développer des services plus variés et innovants.
  • Monétisation des données : L’Open Finance introduit la possibilité pour les banques et les assurances de monétiser l’accès à certaines données, ce qui pourrait transformer leur approche commerciale et les inciter à investir davantage dans la mise à disposition de données de qualité.
  • Démarche d’innovation : La DSP2, sur laquelle nous avons maintenant un bon recul, a démontré que l’ouverture à l’écosystème permettait de faire émerger de nouveaux services à valeur ajoutée, souvent dans une logique de cocréation. La DSP3 et l’Open Finance doivent permettre à cette dynamique d’aller un cran plus loin.

L’Open Finance est donc perçue comme un catalyseur pour l’innovation dans le secteur financier, permettant aux banques et aux assurances de mieux répondre aux attentes des consommateurs et des entreprises tout en créant de nouvelles sources de revenus. La DSP2 avait ainsi déjà permis la mise en marché de plateformes de services intégrés grâce à des approches de Banking as a Service (ou BaaS, qui offre à des entreprises non bancaires la possibilité d’intégrer des services financiers dans leurs propres offres en utilisant l’infrastructure et les licences de banques tierces via des API) et l’Embedded Finance (qui consiste à intégrer des services financiers comme le paiement, le prêt ou l’assurance directement au sein de produits ou services non financiers). Ces nouveaux concepts permettent donc aux acteurs de la finance d’intégrer leur offre de services au plus proche des cas d’usage.

Quels sont les défis de l’Open Finance et quelle est la réponse apportée par Blueway ?

Si l’Open Finance offre un potentiel d’innovation et d’amélioration des services financiers, sa mise en œuvre soulève des défis importants, notamment en matière de sécurité, de réglementation et de gestion des données. Tout d’abord, l’ouverture des données financières à des tiers accroît les risques de sécurité et nécessite de mettre en place des mécanismes robustes pour gérer les accès et les habilitations. Le but étant de protéger les informations sensibles contre les accès non autorisés et les cyberattaques. Ensuite, l’Open Finance est un domaine en évolution rapide, avec des réglementations encore en développement. Les institutions financières doivent donc se conformer à un ensemble complexe et évolutif d’exigences, notamment en matière de protection de la vie privée (RGPD), de sécurité des données et de conformité aux réglementations spécifiques au secteur financier, comme le PCI DSS.

Un système d’API management apparaît donc comme essentiel pour relever ces défis. Il permet de centraliser et de sécuriser l’accès aux données, de gérer le cycle de vie des API, et d’assurer leur performance et leur fiabilité. Par ailleurs, les banques et les assurances traitent des volumes massifs de données complexes. Il est alors judicieux d’ajouter dans sa boite à outils une solution de data catalog pour faciliter la découverte, la normalisation, la traçabilité des données, et pour gérer leur complexité.
Blueway aide les institutions financières à relever ces défis ! Notre plateforme Phoenix fournit des solutions pour l’API management, la gouvernance des données et la sécurité, et MyDataCatalog la découverte à 360° des données. Nos solutions permettent ainsi aux institutions financières, banques comme assurances, de tirer parti des opportunités de l’Open Finance tout en minimisant les risques associés.

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Photo Frédéric Toumelin
Frédéric Toumelin
Fort de plus de 20 ans d’expérience en accompagnement stratégique, Frédéric intervient auprès des dirigeants du secteur bancaire pour les conseiller sur l’outillage et la mise en œuvre d’une démarche efficace pour une meilleure valorisation de leur patrimoine de données.
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